Elle était la, immobile, au beau milieu de ma chambre. Il faisait si chaud, si lourd. Le rideau était tiré sur ma fenêtre, tamisant la pièce, et un fin rayon de soleil faisait chatoyer ses cheveux dorés.
Je mis un CD, et revins me placer juste derrière elle. Un léger mouvement d'air me fit parvenir son odeur. J'étais envoûté. Je ne pus m'empêcher de déposer un baiser au creux de son cou, laissant mes mains parcourir les siennes.Elle ne se retournait pas. Qu'a cela ne tienne, je préférais pouvoir donner libre cours a mon art, et a mon amour.
J'enlevais son haut, et le mien, me retrouvant torse nu contre son dos lui aussi découvert. Sa peau, si douce. Mes mains survolèrent son ventre. L'une s'enroula autour de sa gorge, l'autre se posa tendrement sur son sein. Sa bouche s'entrouvrit. La musique accélérait, sa respiration aussi.
Nous restâmes ainsi de longues minutes, debout, moi derrière elle, caressant son buste, faisant crisser sa peau a présent moite.
Le bouton. La fermeture. Son pantalon tomba à ses pieds. Et le reste.
Elle était nue.
La guidant jusqu'à mon lit, je la laissais s'étendre sur le dos.
Mon Dieu, qu'elle était belle. Belle.
Ce mot pulsait dans mon crâne, et son image se gravait en moi. A jamais, je me souviendrais d'elle, étendue, le désir courant sous sa peau.
« Ferme les yeux... ».
Maintenant, j'étais aussi nu, assis sur le rebord du lit. Je l'embrassai. Lentement. Tendrement. Mes lèvres dérivèrent sur son cou, ses seins, et je réappris toute la géographie de son corps avec ma bouche.
Un endroit restait inexploré.
Partant des genoux, je laissais courir ma bouche sur la peau si fine de l'intérieur de ses cuisses, remontant doucement au fil des frissons qui contractaient ses muscles. J'y étais. Du bout de la langue, je m'improvisais à nouveau explorateur.
Elle souffla. Elle bougea. Elle se cambra. Elle haleta. Elle gémit. Elle cria.
Ses mains me saisirent aux épaules, et me tiraient vers le haut. Me caressant le dos, elle s'arrêta sur mes reins, me poussant à venir contre elle.
En elle.
Mes sens devenaient fous. Nous étions enlacés, elle était comme le ressac de la marée, allait et venait contre moi. Je fermai les yeux, et m'envolais.Le temps, et tout le reste du monde avaient cessés d'exister.Mon Dieu.Les mouvement s'amplifiaient, le rythme s'accélérait.
Je mourrais.
Je mourus.
J'étais mort.
A toutes ces femmes qui ont rendu ces instants si magiques, si intenses, par l'amour qu'elles nous donnent.